Participation de la présidente de l’ENR au séminaire doctoral de l’École des Arts de la Sorbonne


Art, Mondialité et Environnement,

Séminaires doctoraux organisés par la Pr. Marion Laval-Jeantet

Les séminaires doctoraux « Art, mondialité et environnement » visent à aborder des thématiques actuelles liées à la représentation et aux interventions de l’homme sur le Vivant. Les problématiques, autant directement artistiques que théoriques, qui y sont abordées tournent autour de trois ouvertures méthodologiques majeures : l’écologie, les sciences de la vie et l’anthropologie. La question écologique est pensée au sens large, dans une perspective allant de l’écologie sociale et politique au traitement du territoire, de l’art citoyen à l’art in-situ, à l’animalité, à l’éthique environnementale, etc. Les questions de représentation du Vivant se penchent sur les nouvelles représentations de l’écologie naturelle et sociale à travers les objets technologiques contemporains, mais aussi grâce à l’épistémologie évolutive des mondes complexes, allant du naturalisme traditionnel aux perspectives ouvertes par l’intelligence artificielle, l’ère numérique et les biotechnologies. Enfin, un angle méthodologique lié à l’analyse anthropologique des images et des objets artistiques est questionné, afin d’envisager le monde dans sa globalité contemporaine, de la mondialisation, à la question des genres, des imprégnations culturelles, à l’expérience de l’altérité.

3 séminaires proposés :
Le lundi 28 avril 2025, salle 432, 10-13h
Animalité et sociétés humaines, avancées sur le zoofuturisme dialogue avec Yi Zhang et la Dr Egle Barone-Visigalli (historienne et sociologue de l’animalité) ;

Le mardi 29 avril 2025, salle 432, 17-20h
Nouvelles questions sur l’anthropologie du quotidien avec Estelle Dupuis.
De l’anthropologie participative dans le cadre de la création : dialogue avec Florence Galmiche (MCF HDR anthropologue des religions) et Jieun Park.

Le lundi 26 mai 2025, salle 432, 17-20h
De la représentation technologique de la nature : contraintes et inventivité, dialogue avec Ellis Laurens, Seunghwan Lee et Florian Schonerstedt.

L’ENR SOUTIEN LA DÉCLARATION EUROPÉENNE DES DROITS DE L’ANIMAL


DÉCLARATION EUROPÉENNE DES DROITS DE L’ANIMAL

RÉDIGÉE PAR UN COLLECTIF DE CHERCHEURS FRANÇAIS EN DROIT ANIMALIER

COORDONNÉ par le Professeur Jean-Pierre MARGUÉNAUD

Qui entendra parler pour la première fois d’une Déclaration européenne des droits de l’animal s’exclamera immanquablement : « encore une ! » et « pour quoi faire ? ».

Voici quelques pistes qui pourraient aider à écarter ces objections et à faire ressortir l’originalité de la démarche entreprise par un collectif de chercheurs français en droit animalier souvent reconnus, par ailleurs, en droit européen des droits de l’homme et des droits fondamentaux.

Les déclarations des droits des animaux en général ou de telles ou telles espèces en particulier ne manquent pas et peut-être serait-il difficile d’en tenir le compte exact au jour le jour. Toutes ont leur pertinence mais ce sont, pour la plupart, des lettres au Père Noël, se singularisant souvent des autres par un ton vindicatif qu’il faut adoucir au fil des versions, et qui, en tout cas, expriment des vœux dont la réalisation n’est nullement garantie. Une déclaration des droits de l’animal dont le centre de gravité serait désormais la recherche d’effectivité, de réalisation concrète , a donc une pertinence certaine voire une certaine utilité.

S’agissant des droits de l’homme qui ont eu leur Déclaration universelle en 1948, l’expérience a démontré avec éclat que c’est grâce à leur déclinaison régionale européenne par la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, puis par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne du début du millénaire, qu’ils sont devenus de plus en plus concrets et effectifs. Dès lors, il n’est pas tout à fait incongru de considérer que c’est par une déclinaison européenne que les droits des animaux, théoriquement affirmés dans la Déclaration universelle de 1978, pourraient gagner eux aussi en effectivité. Telle est du moins l’idée qui a inspiré le projet de Déclaration européenne des droits de l’animal.

Ici surgit une ambiguïté qu’il importe de dissiper sans délai. La Déclaration européenne des droits de l’animal ne serait évidemment pas l’équivalent de la Convention européenne des droits de l’homme et de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne puisque, à leur remarquable différence, elle serait dépourvue de force juridique. De force, mais pas de portée. Des déclarations d’origine purement privée peuvent en effet influencer non seulement des acteurs de la vie économique et sociale en les incitant à modifier tout doucement leur comportement mais également les décideurs publics, législateurs ou juges, qui font ou disent le droit contraignant. Un exemple particulièrement éclairant de cette influence de déclarations nées de la société civile sur les décisions de justice est fourni par le jugement du Tribunal de Mendoza qui, pour devenir une des toutes premières, sinon la première, juridiction au monde à reconnaître, le 3 novembre 2016, la qualité de personne juridique non humaine à un animal, en l’occurrence la femelle chimpanzé Cécilia, s’est directement appuyé sur un article aujourd’hui effacé de la première Déclaration universelle des droits de l’animal de 1978. C’est à la multiplication de tels exemples au soutien de propositions de lois ou de décisions de justice nationales ou européennes que la Déclaration européenne des droits de l’animal devrait servir de facteur.

Dans cette perspective, sa rédaction a débouché sur quelques caractéristiques sur lesquelles il convient d’apporter des éclaircissements.

La Déclaration européenne des droits de l’animal ne comprend que 14 articles dont les 5 derniers, soit plus du tiers, visent exclusivement la recherche de l’effectivité en terminant de manière délibérée sur l’importance décisive à cette fin de l’éducation et de la formation à la sensibilité animale.

Elle s’en tient à déclarer les orientations principales sans chercher à entrer dans les précisions et les subtilités que les dernières avancées de la recherche philosophique ou scientifique permettraient pourtant de valider. Autrement, chacun des rédacteurs aurait été tenté d’ajouter sa propre lettre au Père Noël en rendant plus difficile une cohérence générale et en masquant l’objectif d’effectivité. Objectif d’effectivité que chaque lecteur, presque inévitablement déçu de ne pas trouver trace de telle ou telle donnée nouvelle lui tenant particulièrement à cœur, voudra bien garder en tête.

S’attachant plutôt à montrer le chemin qui permettrait de mieux assurer la protection des animaux en leur attribuant progressivement des droits concrets et effectifs, elle s’abstient de la formule comminatoire « l’animal a le droit de ceci » ou « le droit à cela ». Le paradoxe n’est d’ailleurs qu’apparent puisque les plus importants des droits consacrés par la Convention européenne des droits de l’homme en matière de torture, de traitements inhumains, d’esclavage ou de servitude sont des interdictions annoncées par la formule « Nul ne peut être…».

Le plus important reste encore à dire. Pour qu’une déclaration de ce genre ait des chances d’influencer les décisions du législateur et du juge, particulièrement du juge européen des droits de l’homme dont l’intérêt pour les questions animalières s’est spectaculairement révélé au début de l’année 2024 en matière d’abattage rituel, il faut qu’elle reflète l’existence d’un consensus européen. Or ce consensus ne peut pas apparaître sans l’adhésion du plus grand nombre d’organisations et de personnalités actives dans le plus grand nombre d’États européens.

L’expression de votre soutien suivant les modalités précisées ci-dessous est donc essentiel à la viabilité et à la cohérence de la démarche. Elle apportera le crédit indispensable à la médiatisation de la proclamation solennelle et simultanée dans plusieurs lieux de France et d’Europe, prévue le 17 février 2025.

Contact :

Écrivez-nous à l’adresse électronique declaration.europeenne.animal@gmail.com , en précisant dans l’objet du mail « Soutien à la DEDA ».


Dans le dernier numéro de la RSDA vous trouverez les articles d ‘Egle Barone Visigalli, Federico Nogara (ENR) et Cyril Dayde’, directeur des Archives Nationales de la Mayenne,  collaborateur régulier de la rubrique” les archives des animaux” dirigée par E.Visigalli, sur le lapin!

Bonne lecture!

RDSA-1-2022.pdf (umontpellier.fr)

Le Projet InterZOO


L’ENR a l’honneur de participer, depuis sa conception, au projet européen InterZoo :

International Zoo Conservation & Management, 2019-1-UK01-KA203-062097, coordonné par l’Université de Wolverhampton (Angleterre).

Il s’agit d’un projet ERASMUS + (Partenariats stratégiques pour l’enseignement supérieur) (septembre 2019 – octobre 2022) finalisé à la création d’une formation internationale en gestion des réserves animalières.

https://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/projects/eplus-project-details/#project/2019-1-UK01-KA203-062097

 

C’est une étape importante pour notre organisation !

 

Au cours du workshop organisé en collaboration avec l’Université de Limoges (partenaire principal du projet pour la France), et qui se tiendra les 19-20 et 21 Juillet 2021, les chercheurs et les professionnels de l’Ecole Nature Recherche (ENR) aborderons les questions éthiques, philosophiques et historiques de la relation hommes/animaux et présenterons leurs nouveaux enseignements, tant théoriques que pratiques, parmi lesquels l’Animal Design, le Cinéma Animal, ainsi que les stages en collaboration avec les réserves animalières.